Travailler dans l’intermittence séduit beaucoup de monde, mais il engendre également de nombreuses inquiétudes, en raison de la précarité de la situation. Vous hésitez à vous lancer dans ce régime et vivre de votre passion ? Alors nous vous proposons de passer en revue les avantages et les inconvénients de l’intermittence.
Les avantages du statut d’intermittent
L’intermittence donne accès à plusieurs avantages qui méritent d’être considérés. Il s’agit d’un statut stable toute l’année, à condition de remplir toutes les conditions requises pour y avoir droit. Il permet également de suivre une formation via l’Afdas durant les périodes non travaillées. Les intermittents peuvent en effet faire appel à des services de recherche de formation dans le but d’évoluer professionnellement, ou de se reconvertir vers une autre activité professionnelle.
Grâce au statut d’intermittent, l’accès au prêt bancaire et au logement est généralement plus simple. Le changement d’entreprise peut lui aussi se faire plus simplement et régulièrement.
Dans le but de soutenir la création d’emplois et de lutter contre la précarité, le gouvernement a mis en place le Fonds pour l’emploi pérenne dans le spectacle (Fonpeps) en 2016. Ce dispositif permet de financer trois aides afin que l’intermittence soit moins précaire : d’abord, il finance une aide à l’embauche d’un premier salarié en CDI à hauteur de 1000€ par trimestre. Cette aide est versée au pro rata s’il s’agit d’un contrat de travail à temps partiel. Il offre également une prime à l’emploi accordée à tout intermittent dont la rémunération est trois fois en dessous du Smic embauché en CDI. Enfin, le Fonpeps finance une prime aux contrats longue durée.
Les inconvénients de l’intermittence
Il ne faut toutefois pas croire que l’intermittence n’a que des avantages. En effet, le statut d’intermittent implique de véritables concessions et contraintes qui doivent absolument être prises en considération. Par exemple, si l’on souhaite toucher le régime d’intermittent, il est obligatoire de strictement remplir les 507 heures. Cela est pourtant difficilement réalisable pour beaucoup d’intermittents du spectacle. Nombreux sont donc ceux qui sont dans l’obligation de rechercher une deuxième activité relevant du même régime.
Bien que des efforts soient faits en termes de dispositifs d’aide, le statut d’intermittent demeure une situation vraiment précaire. De plus, la réglementation tend à évoluer constamment au cours des années, ce qui tend à déstabiliser les bénéficiaires et à leur offrir encore moins de stabilité.
Enfin, sur le plan légal, un intermittent ne peut pas se faire licencier plus qu’un employé « classique ». Et pourtant, force est de constater que c’est souvent le cas dans le monde du spectacle. C’est pourquoi il est important qu’un intermittent prenne connaissance de ses droits, et qu’il les fasse valoir.
La possibilité de cumuler le régime d’intermittent avec un autre
On peut très bien cumuler deux régimes différents, mais cela doit se faire en connaissance de cause. Par exemple, la cumulation de l’intermittence et du statut de gérant ou mandataire d’une société n’est pas compatible, étant donné que le concerné occupe déjà un emploi permanent, en tant que gérant.
En ce qui concerne le statut d’intermittent du spectacle et d’auto-entrepreneur, un technicien ou un artiste qui exerce son activité de salarié n’est pas en droit de se déclarer auto-entrepreneur pour la même profession, sauf s’il pratique une activité libérale, artisanale ou commerciale qui n’a aucun rapport avec sa profession habituelle.